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Il s'agit d'une pierre d'angle de l'Islam. Elle réaffirme cinq fois par jour la qualité de musulman, à titre individuel ou collectif. Et, elle exprime un lien constant avec le divin c'est-à-dire une capacité à rompre avec les préoccupations matérielles.
Selon un rituel précis, mais qui varie selon les régions, le croyant, au matin, au midi, au milieu de l'après-midi, au coucher du soleil, au début de la nuit se purifie par des ablutions, se rend disponible puis se prosterne en direction de La Mecque pour signifier sa dévotion : il renouvelle les formules d'adhésion à l'Islam et appelle à le rejoindre. Des récitations d'autres versets du Coran peuvent accompagner la prière. Celle-ci peut être solitaire ou communautaire.
Les appels des muezzins témoignent de l'importance de la pratique collective. La prière du vendredi midi est le temps fort du partage de la foi. Commune, elle soumet les pauvres et les puissants aux mêmes rites. Même si les hiérarchies sociales continuent à être ressenties dans les rangs ou les préséances.
En plus des prières quotidiennes, d'autres peuvent être accomplies, la prière nocturne propice aux demandes et à la réalisation des vœux, par exemple.
L'impôt purificateur (zakât)
Le terme d'aumône traduit mal le sens de ce pilier. C'est une obligation légale (réglementée au 8e siècle) destinée à manifester la solidarité des plus riches et des plus pauvres, l'origine divine de toute richesse.
La zaka, mot dérivé d'une racine connue en syriaque et qui signifie " purifier ", désigne l'aumône qui purifie celui qui l'accorde, qui l'exonère. La zaka est une contribution, en nature ou en espèces, payée par le musulman et destinée à alimenter un fonds de secours mutuel, de bienfaisance, ou même à couvrir certaines dépenses d'intérêt public.
Le don individuel et spontané est remplacé dans de nombreux pays par un impôt. Les musulmans fervents seuls continuent à se considérer comme obligés et font leurs dons en particulier. Provenant de musulmans, le résultat de la collecte ne doit servir qu'à des musulmans ou à des gens que l'on s'efforce de convoquer à l'Islam.
Pour la fête qui marque la fin de ramadan le fidèle doit donner une aumône en privé qui cette fois peut aller à des non-musulmans -, afin d'aider les moins fortunés à fêter eux aussi la rupture du jeûne.
La zaka a joué dans l'histoire un grand rôle pour la cohésion de la communauté. Depuis les années 1950, son existence est donnée comme preuve du caractère socialiste de l'Islam : son rétablissement est exigé par les associations musulmanes. La zaka est prélevée non seulement sur le revenu, mais aussi sur certaines catégories de capital.