L'Islam est trop souvent présenté comme une religion d'interdictions et de contraintes. Celles-ci existent et sont multiples, mais une comparaison avec les autres monothéismes montre qu'elles ne sont pas plus nombreuses.
Seuls 3 % du Coran concernent des impératifs ou des sanctions.
En fait, ce sont les dimensions collectives et communautaires de la religion qui les rend plus visibles, surtout dans les sociétés arabes où le contrôle social (le regard de tous sur chacun) et le sens de l'honneur sont insistants.
Mais, bien entendu, à chaque fois qu'une règle ou qu'une loi sont énoncées, il reste encore à les appliquer ; ce qui ouvre plus ou moins la porte à l'interprétation et à la négociation selon le moment, l'opinion collective, les attitudes individuelles et privées.
Appartenir à la communauté des musulmans, tel que cela se dégage du Coran, c'est souscrire au respect de cinq principes essentiels (piliers ou arkân) et y satisfaire en pratique. Certaines de ces obligations sont périodiques, d'autres quotidiennes ou exceptionnelles.
la profession de foi (shahada)
Selon la tradition, l'enfant est musulman à sa naissance, c'est ensuite son milieu qui agit s'il confesse une religion autre.
Pour s'affirmer musulman, le croyant doit prononcer, en toute conscience et sincérité, devant deux témoins (pour une conversion), la célèbre formule de la Shahada : " Il n'y a de Dieu que Dieu et Muhammad est son messager. " Ce qui signifie son adhésion :
au monothéisme : Dieu est unique et omniscient ;en la croyance de ses messages et de son livre (le Coran) ;en la reconnaissance de Muhammad comme ultime prophète ;au principe d'une vie après la mort ;à l'existence des anges.La profession de foi est un acte global et irréversible.